Découverte de : Cedric Bucaille (alias Croque C-drik)
11.10.2024
Voici un homme aux mille talents : illustrateur, graphiste, risographe… il n'a jamais fini d'étoffer sa palette.
Cedric Bucaille collabore tellement souvent avec Pixine, qu'il ferait presque parti des meubles ! Plongez dans son esprit et découvrez ses talents !
Cedric Bucaille collabore tellement souvent avec Pixine, qu'il ferait presque parti des meubles ! Plongez dans son esprit et découvrez ses talents !
Peux-tu nous dire quelques mots qui te définissent brièvement ?
Petit homme discret qui préfère s’exprimer en couleur et dire les choses graphiquement…
Quel est ton parcours, tes études ou formations ? Et pourquoi les avoir entrepris ?
Attiré par l'univers de la bande dessinée et passant mon temps à dessiner, après le collège je me suis dirigé vers une filière Arts Appliqués à Caen en Normandie. Ces trois années d'études m’ont permis de développer un certain goût pour le graphisme. Après l'obtention du baccalauréat, j’ai choisi de faire un BTS Communication Visuelle à La Souterraine. Pendant ces deux années d’études, j’ai su que j’allais faire de ma passion mon métier - ou l’inverse 🤔 - et très vite, mon stage en entreprise en première année confirma ce choix : je n’ai pas tergiversé quand l’agence me proposa un poste directement après l'obtention de mon diplôme… j'y suis resté presque 10 ans !
Aujourd’hui, je suis directeur artistique dans une autre agence, Et pourquoi pas, une société coopérative depuis bientôt une décennie. J’y exerce au quotidien mon métier de graphiste, d’illustrateur et depuis 2018 de risographe (une méthode d'impression artisanale proche de la sérigraphie utilisant des encres naturelles assez vives). Cette dernière carte à mon jeu me permet de travailler de A à Z sur certaines commandes, de la conception à l’impression, et/ou de collaborer avec divers artistes, designers ou éditeurs pour “risographier” leurs projets.
Aujourd’hui, je suis directeur artistique dans une autre agence, Et pourquoi pas, une société coopérative depuis bientôt une décennie. J’y exerce au quotidien mon métier de graphiste, d’illustrateur et depuis 2018 de risographe (une méthode d'impression artisanale proche de la sérigraphie utilisant des encres naturelles assez vives). Cette dernière carte à mon jeu me permet de travailler de A à Z sur certaines commandes, de la conception à l’impression, et/ou de collaborer avec divers artistes, designers ou éditeurs pour “risographier” leurs projets.
Comment définirais-tu ton style ?
Je pense être une éponge. J’aime passer d’un style à l’autre, je n’arrive pas à me conforter dans un style spécifique car je veux goûter à tout et tester des choses sans forcément être technicien mais uniquement dans le but de concevoir avec du sens.
Pour moi, un style graphique renforce une idée, un message. Cette curiosité vient probablement du fait d’être graphiste à la base. Avant d’entamer une commande, nous devons comprendre les objectifs et les valeurs pour répondre aux attentes du clients. Cette capacité à s'adapter et à collaborer est cruciale pour assurer la réussite d’un projet. Ceci étant dit, quand je ne sais pas quoi faire, je vais naturellement jouer avec des formes vectorielles et construire autour d’elles. C’est mon côté Lego©
Pour moi, un style graphique renforce une idée, un message. Cette curiosité vient probablement du fait d’être graphiste à la base. Avant d’entamer une commande, nous devons comprendre les objectifs et les valeurs pour répondre aux attentes du clients. Cette capacité à s'adapter et à collaborer est cruciale pour assurer la réussite d’un projet. Ceci étant dit, quand je ne sais pas quoi faire, je vais naturellement jouer avec des formes vectorielles et construire autour d’elles. C’est mon côté Lego©
Peux-tu nous expliquer ton processus créatif et les outils que tu utilises ?
Comme je suis flexible comme une éponge, je vais d’abord essayer de comprendre le projet, de regarder ce qui a été déjà fait et les contraintes (s’il y a une charte graphique, quels supports seront utilisés, etc) puis voir vers quoi je peux aller créativement ; les outils serviront le processus créatif.
La majorité du temps, j’aime bien étaler mes idées sur illustrator, comme on le ferait avec un crayon et un papier pour ensuite bifurquer vers d’autres logiciels (InDesign, Photoshop) ou revenir à un travail plus manuel (dessin à l’aquarelle, à l’encre ou au crayon)
La majorité du temps, j’aime bien étaler mes idées sur illustrator, comme on le ferait avec un crayon et un papier pour ensuite bifurquer vers d’autres logiciels (InDesign, Photoshop) ou revenir à un travail plus manuel (dessin à l’aquarelle, à l’encre ou au crayon)
Quelle est ta meilleure expérience dans ta carrière ? Et pourquoi ?
Je vous ai dit que j’étais une éponge ? Si ? Bon et bien là aussi, j’essaye de m’adapter pour prendre du plaisir dans chaque projets. C’est un métier passion donc il faut que je m’amuse et que je puisse jouer avec les contraintes : ça devient plus intéressant, “challengeant” même ! Ainsi, il arrive quelquefois d’avoir de mauvaises expériences pour diverses raisons mais majoritairement elles sont très bonnes… Quel politicard je fais !
Après, pour vous prouver le contraire, je vais tout de même vous en donner une. Dernièrement, au sein d’Et pourquoi pas, la Ferme de Villefavard en Limousin nous a missionné pour revoir leurs supports de communication. Ce lieu est une ancienne ferme du XVIIIe siècle, reconverti en centre culturel de rencontre. Il offre des concerts, des expositions et des résidences artistiques dans un cadre rural et pittoresque. J'adore le milieu de la culture car graphiquement c'est assez ouvert. Pour nous par contre, il était hors de question de faire uniquement que du beau… il fallait avant tout du sens et surtout, comme nous sommes au cœur de la campagne, inclure les ruraux avec leurs codes.
Je crois que ce projet est une de mes meilleures expériences car nos créations ont rendu curieux les locaux qui ont (re)découvert ce lieu et collectionnent maintenant les visuels créés pour chaque saison. À travers mes illustrations, la culture s'est invitée partout et c'est plutôt flatteur !
Après, pour vous prouver le contraire, je vais tout de même vous en donner une. Dernièrement, au sein d’Et pourquoi pas, la Ferme de Villefavard en Limousin nous a missionné pour revoir leurs supports de communication. Ce lieu est une ancienne ferme du XVIIIe siècle, reconverti en centre culturel de rencontre. Il offre des concerts, des expositions et des résidences artistiques dans un cadre rural et pittoresque. J'adore le milieu de la culture car graphiquement c'est assez ouvert. Pour nous par contre, il était hors de question de faire uniquement que du beau… il fallait avant tout du sens et surtout, comme nous sommes au cœur de la campagne, inclure les ruraux avec leurs codes.
Je crois que ce projet est une de mes meilleures expériences car nos créations ont rendu curieux les locaux qui ont (re)découvert ce lieu et collectionnent maintenant les visuels créés pour chaque saison. À travers mes illustrations, la culture s'est invitée partout et c'est plutôt flatteur !
Sur quels types de projets préfères-tu travailler ?
J’aime surtout bien changer de type de projets. Passer de la création visuelle d’un jeu de société pour une maison d’édition à la mise en page d’un guide technique pour une société privée… car, encore une fois, chaque projet peut devenir intéressant. Et moi, ce que j’aime encore plus c’est de switcher entre ceux en cours. Ça me permet d’éviter de m’enfermer, de rester bloquer et d'être frustré quand une solution graphique n’arrive pas.
Je passe à autre-chose de complètement différent et souvent quand je re-switche, je fini par prendre du recul voire de la hauteur. Aussi, j’aime beaucoup quand les projets sont collaboratifs, à travers des groupes de travail avec des personnes qui ne sont pas forcément du métier mais juste impliquées. C’est tellement agréable de créer ensuite pour ce type de projet qui a été pensé et bien défini !
Je passe à autre-chose de complètement différent et souvent quand je re-switche, je fini par prendre du recul voire de la hauteur. Aussi, j’aime beaucoup quand les projets sont collaboratifs, à travers des groupes de travail avec des personnes qui ne sont pas forcément du métier mais juste impliquées. C’est tellement agréable de créer ensuite pour ce type de projet qui a été pensé et bien défini !
Depuis quand collabores-tu avec Pixine et qu’est-ce qui te plaît dans les projets que tu as réalisés avec nous ?
Je collabore avec Pixine depuis très très longtemps… Je peux presque dire que je fais partie des murs. Mais au delà du fait que les personnes qui font cette chouette entreprise sont des copains et des copines (il y a même une chérie), je peux surtout dire que c’est toujours agréable de travailler avec eux. Je ne sais pas si c’est parce que nous nous connaissons bien (depuis nos études pour être précis) mais, pour le motion, nous arrivons à nous comprendre assez vite. Les briefs et les attentes sont toujours très clairs, ça rend ma tâche très facile et agréable.
Il y a un vrai respect de la valeur-travail et une véritable confiance et empathie. Bref, quand tu travailles avec ou pour Pixine, tu te sens soutenu !
Il y a un vrai respect de la valeur-travail et une véritable confiance et empathie. Bref, quand tu travailles avec ou pour Pixine, tu te sens soutenu !
Pendant ton temps libre, as-tu d’autres passions et hobbies que l’illustration ?
J’avais fait du théâtre dans mes jeunes années et j’avoue que parfois ça me titille un peu de reprendre des cours ! Mais sinon, plus concrètement, il se trouve que j’aime bien cuisiner, suivre des recettes puis expérimenter, tenter des choses nouvelles. Purement par nécessité au départ, j’ai voulu faire en sorte que cette contrainte quotidienne devienne un petit plaisir à partager quand je m’y lance… mais je vous rassure, il y a des jours où j’ai pas du tout envie (et c’est exactement pareil pour le dessin) 🙃